Portrait : Aurélien Larcher

    Chargé de recherche dans l'équipe CFL

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    Aurélien Larcher a rejoint l'équipe CFL en décembre 2018 sur un poste de chargé de recherche en calcul scientifique. Aurélien pose ses valises au CEMEF après un long parcours à l'étranger qui l'a mené à Stockholm puis à Trondheim.

    Dans cet interview, Aurélien Larcher nous raconte son parcours et ses nouveaux projets de recherche. Il nous explique aussi ce qui le motive dans ce nouveau poste.

    QUEL EST TON PARCOURS EN 4 DATES ?

    2010 : je soutiens ma thèse faite à l’IRSN à Cadarache sur le numérique pour la turbulence avec comme application les accidents dans les réacteurs.
    2011 : je pars alors à Stockholm pour un postdoc au Royal Institute of Technology (KTH). J’y reste 4 ans et fais ma recherche sur du calcul haute performance pour simuler des écoulements turbulents pour des applications aéronautiques.
    2015 : je rejoins le département de mathématiques de la NTNU à Trondheim où j’ai obtenu une bourse de recherche. Je travaille sur des schémas numériques en turbulence.
    2017 : je deviens le directeur de la recherche de la start-up créée à partir de nos travaux de recherche à KTH et je suis en parallèle sur un demi-poste de Maître de Conférences à la NTNU.

    POURQUOI POSTULER AU CEMEF ?

    Pour moi, il y a un vrai challenge dans lequel je me reconnais. En effet, on me demande une recherche très amont en numérique avec l’objectif d’en faire une application utilisable par les industriels. Au CEMEF on concilie ces deux aspects. Et c’est ce qui m’avait manqué jusque-là. C’était soit très théorique soit très applicatif. Ce fut difficile pour moi de trouver un environnement dans lequel je me sente totalement à l’aise. Je ne me voyais ni étudier le même sujet pointu pendant 10 ans ni faire de très jolies images - en numérique c’est très simple d’obtenir de belles simulations - sans m’intéresser à leur validité physique.

    La devise « Théorie et Pratique » de l’Ecole des Mines de Paris me plaît beaucoup, elle me convient très bien.

    SUR QUOI PORTENT TES TRAVAUX ?

    J’interviens sur tous les aspects développement de méthodes numériques, en mécanique des fluides mais aussi pour l’interaction fluide/structure. Je combine les maths applis, le calcul parallèle, la modélisation physique. Pour ce dernier point, je ne suis pas spécialiste mais je peux la comprendre et l’ajuster.  La question globale est celle-ci : comment simuler l’évolution des interfaces en générale qu’elles soient entre deux fluides ou entre un fluide et un solide ?

    J’aime le cercle vertueux de la recherche partenariale. C’est un challenge à chaque fois. Il faut aller chercher des solutions aussi bien scientifiques que technologiques. Si le modèle n’existe pas, il faut le développer. S’il y a un existant, il faut l’adapter, l’incrémenter, améliorer l’implémentation. Ils servent mutuellement la recherche. Les incréments scientifiques apportent de nouvelles possibilités pour de nouvelles applications. Et les incréments technologiques nous donnent des ressources pour de nouveaux développements de modèles.

    UN FAIT MARQUANT DEPUIS TON ARRIVÉE

    La création de la spécialité doctorale « Mathématiques numériques, calcul intensif et données » à la rentrée 2019.

    Je suis responsable des doctorants de 1ère année. L’aspect transmission est important. Et ici aussi, il y a la combinaison théorie et pratique avec des cours qui couvrent tous les spectres et qui donnent de bonnes bases théoriques avancées et des projets concrets pour les appliquer. C’est un bon moyen pour passer le relais. Ainsi, on forme les étudiants pour qu’ils soient très à l’aise avec les outils de simulation et qu’ils puissent innover dans le domaine.

    LE CEMEF EN TROIS MOTS

    1. Pluridisciplinarité que j’adore : les chercheurs interagissent beaucoup, personne n’est figé dans son pré carré. On échange, on discute, on progresse ensemble
    2. Challenge des projets
    3. Emulation scientifique

    J’ai trouvé un environnement scientifique où je me sens à l’aise. La devise de MINES ParisTech "Théorie et Pratique" me plaît beaucoup et me convient parfaitement.

    Portrait d'Aurélien Larcher, Chercheur CEMEF